Dakar, 19 juin 2025 – Le président du mouvement République des Valeurs (RV) – Reewum Ngor, Thierno Alassane Sall, a animé une conférence de presse ce jeudi pour revenir sur les révélations accablantes de l’ARCOP concernant les garanties controversées liées à la SONAC et à l’entreprise espagnole AEE POWER EPC.
L’ancien ministre a vivement dénoncé l’argument d’une prétendue dérogation au Code CIMA, avancé par certains responsables pour justifier les anomalies constatées dans ce dossier.
« Aucune trace de cette dérogation n’apparaît dans les documents contractuels. Et pour cause : elle n’a jamais existé ! Il s’agit d’un subterfuge inventé pour couvrir un marché entaché d’illégalités », a-t-il affirmé, martelant son propos devant la presse.
Thierno Alassane Sall, réputé pour son attachement à la rigueur administrative, a rappelé que le Code CIMA exige le paiement préalable des primes avant toute activation d’une garantie. Or, dans cette affaire, les primes ont été réglées avec plus de 90 jours de retard, ce qui invalide, selon lui, les garanties émises.
Des sanctions immédiates réclamées
Face à la gravité des faits, le leader de Reewum Ngor a exigé des mesures radicales :
-L’annulation pure et simple** du marché d’électrification attribué à AEE
- La radiation de cette entreprise des marchés publics sénégalais ;
- Le retrait de l’agrément de la SONAC pour manquement grave ;
- La saisine des juridictions compétentesbpour détournement présumé de fonds publics.
« Ce marché ne peut être exécuté sur la base de faux documents. Le droit doit être dit, même si cela dérange des intérêts puissants », a-t-il insisté.
Thierno Alassane Sall s’est également insurgé contre la protection dont bénéficierait l’entreprise espagnole, au détriment d’un acteur sénégalais à l’origine du projet. Il a fustigé le « double discours souverainiste » de certains responsables politiques, accusés de favoriser des intérêts étrangers au mépris de la légalité et du patriotisme économique.
« Il est plus que temps de faire prévaloir l’intérêt national, la transparence et l’éthique dans la gestion des marchés publics », a-t-il lancé.
Un appel à la vigilance citoyenne
En conclusion, le président de République des Valeurs a exhorté la presse et l’opinion publique à rester mobilisés, promettant que son mouvement continuera à combattre toute forme d’impunité, quels que soient les acteurs impliqués.
Cette sortie musclée relance le débat sur la gouvernance des marchés publics au Sénégal et place les autorités sous pression pour clarifier cette affaire aux allures de scandale d’État.