ONU…

Une catastrophe humanitaire se déroule sur la bande de Gaza, ne laissant pas la rédaction de Handi-com.sn croiser les bras ; des investigations ont été faites… Au-delà des pertes en vies humaines, le conflit actuel a fait exploser le nombre de personnes vivant avec un handicap.
Selon l’ONU, avant les événements du 7 octobre 2023, la situation était déjà précaire : on estimait que 21% des ménages à Gaza, soit environ 441 000 personnes, comptaient au moins un membre en situation de handicap. Ce chiffre, déjà élevé, a désormais explosé sous l’effet des bombardements continus et des frappes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été blessées, et parmi elles, un nombre considérable développera des handicaps permanents.
Gaza détient aujourd’hui un record tragique et déchirant : celui du plus grand nombre d’enfants amputés par habitant au monde. Des milliers de jeunes vies ont été brisées, des membres perdus, souvent dans des conditions inimaginables. Ces amputations sont fréquemment réalisées sans anesthésie adéquate ni respect des conditions sanitaires minimales, une conséquence directe de l’effondrement du système de santé et de l’intensité des blessures causées par les explosions.
Les armes utilisées dans ce conflit provoquent des blessures d’une gravité et d’une complexité extrêmes. Au-delà des amputations, les médecins et les humanitaires sont confrontés à des traumatismes crâniens, des lésions de la moelle épinière, ainsi que des pertes de vision ou d’ouïe. Ces blessures nécessitent des soins post-opératoires complexes, une rééducation intensive et un accompagnement à long terme. Cependant, dans le contexte actuel de destruction des infrastructures et de pénurie de ressources, de tels soins sont tragiquement souvent indisponibles.
L’impact du conflit ne se limite pas aux blessures physiques. L’exposition constante à la violence, les déplacements forcés, la perte de proches et la destruction des foyers ont un impact dévastateur sur la santé mentale de l’ensemble de la population. Le stress post-traumatique, l’anxiété chronique et la dépression sont en hausse vertigineuse, créant une vague de handicaps invisibles qui nécessiteront un soutien psychosocial massif et durable pour les années à venir.
Cette spirale de souffrance ne touche pas que la population palestinienne. Des milliers de soldats israéliens sont également confrontés à des séquelles physiques et psychologiques graves, avec un nombre croissant de cas de handicaps et de syndromes de stress post-traumatique.
La « pandémie de handicaps » à Gaza est un rappel brutal du coût humain exorbitant des conflits, soulignant l’urgence d’un cessez-le-feu et d’une aide humanitaire sans entrave pour répondre à une crise qui laissera des cicatrices indélébiles.